Tout quitter pour partir vivre en Australie
Qui n’a jamais rêvé de tout plaquer pour partir vivre à l’autre bout du monde ? L’idée est vraiment tentante, mais si vous n’avez pas gagné à l’Euro Million, c’est un projet qui ne s’improvise pas. Avant d’acheter son billet aller simple direction le pays des kangourous et des surfeurs, il faut anticiper et préparer votre départ au maximum. Par quoi commencer ? Démarches particulières ? Combien de temps à l’avance ?

Vivre en Australie… Un rêve qui peut devenir réalité !
Justement, un couple d’amis, Joséphine & Simon, part s’installer en Australie dans quelques mois ! Ce sacré challenge, ils le préparent depuis plus d’un an maintenant et ils n’ont qu’une hâte : commencer ce changement de vie radical !
C’est un très bel exemple qui montre que quand on veut on peut. Really ! Il suffit de s’en donner les moyens et ils l’ont fait ! Je les ai interrogés sur leur projet afin de vous faire partager leurs expériences et conseils.
Avant tout chose une présentation s’impose :
Joséphine : J’ai 27 ans et je suis Social Media Manager. Je vis depuis 10 ans bientôt à Bordeaux où j’ai rencontré il y a 5 ans Simon à qui je suis fiancée.
Simon : J’ai 27 ans également, je suis électricien depuis 6 ans sur Bordeaux, je suis passionné par le surf.
Pourquoi vouloir partir vivre en Australie ?
Joséphine : Il y a 10 ans ma sœur à quitté la France pour l’Australie. Elle n’est jamais rentrée. Elle a dû beaucoup se battre pour y rester, mais la vie qu’elle mène est bien plus qualitative que celle d’un français moyen.
Nous sommes bien entendu partis visiter cette île plus grande que l’Europe et nous en sommes revenus différents. Ce voyage nous a changés, ce pays correspond en tout point avec notre mentalité et avec le rythme de vie que j’aimerais avoir. Depuis notre retour, je sais que j’y retournerai.
Simon : Ce pays m’a toujours fasciné par rapport au surf. Avoir eu la chance d’avoir un aperçu pendant mes vacances en Australie m’a fait prendre conscience que ma vie était là-bas. C’est un rêve de gosse de pouvoir vivre au soleil, aller surfer avant ou après le travail. Avec mon expérience personnelle d’aujourd’hui, je me rends compte que la qualité de vie à laquelle je peux prétendre en Australie est bien supérieure à celle en France.
Depuis combien de temps organisez-vous ce projet ?
Joséphine : Depuis 10 ans et depuis 1 an. En fait depuis que ma sœur est partie s’y installer, j’ai toujours voulu la suivre, mais à l’époque j’avais tout juste mon bac et voyant la difficulté pour immigrer, ma sœur m’a conseillé de terminer mes études et de me faire ma première expérience en France. C’était sans compter que j’allais faire un Master ! L’Australie est toujours restée dans ma tête, je crois que j’attendais le bon moment pour vraiment m’y projeter. Me mettre en couple avec Simon n’a fait que renforcer cette motivation.
Depuis que nous sommes revenus de notre précédent voyage, en janvier 2015, nous nous préparons à partir, nous attendions juste le bon moment.
Simon : Je me suis fait à l’idée lorsque j’ai rencontré pour la première fois la sœur de Joséphine et son mari venus il y a 4 ans en vacances en France. Les écouter raconter leur quotidien me faisait rêver, c’est surtout à ce moment-là que j’ai réalisé que je pouvais immigrer grâce à mon travail qui fait partie des métiers les plus recherchés du pays (seule condition pour immigrer). L’électrochoc s’est produit lors de nos vacances où nous avons eu un échantillon de ce que pouvait donner notre vie en Australie. Nous ne nous sommes pas contentés de profiter de la vie à l’Australienne en tant que touristes, mais nous nous y sommes totalement immergés et avons étudié et comparé toute la vie en France versus celle que l’on pourrait avoir là-bas.
Comment vous êtes-vous organisés ?
Joséphine : Il y a eu deux temps dans la préparation.
La première : comprendre quelles sont les solutions pour immigrer (il n’y en a pas beaucoup et elles sont toutes relativement couteuses et compliquées), s’imprégner de la culture du pays et se renseigner sur les nombreuses procédures.
La seconde, passer à l’action : postuler dans des entreprises, faire traduire une quantité de papiers incroyable, regarder le coût de l’immobilier, se projeter dans différentes villes, élaborer différents plans…
Simon : Comme l’a dit Joséphine, il a fallu comprendre l’administratif, à savoir les différents visas possibles et procédures pour immigrer. Une fois que j’ai bien compris leur mode de fonctionnement, il m’a fallu comprendre par quels moyens je pouvais devenir électricien en Australie. J’ai ensuite constitué un dossier pour pouvoir prétendre à une licence d’électricien afin d’être sponsorisé une fois l’employeur trouvé.
90 jours avant le grand départ, nous avons vidé et vendu l’intégralité de la maison tout récemment achetée et meublée, car nous partons avec juste une valise chacun ! C’est un énorme challenge, surtout pour Joséphine et son dressing gigantesque !
Et la barrière de la langue, de quelle façon l’anticipez-vous ?
Joséphine : La barrière de la langue est ce qui me fait le plus peur personnellement. Mais ça résulte d’un manque de confiance en moi. Nous avons commencé les cours d’anglais en septembre 2015, on s’y est mis à fond : téléphones, ordinateurs en anglais, abonnement à des chaînes uniquement anglaises/américaines, on regardait en moyenne 2 épisodes de séries en anglais uniquement tous les jours, sous-titré anglais. Merci à Simon qui m’a accompagnée à travers les 6 saisons de Sex and the City ce qui, personnellement m’a fait bien progresser puisqu’il s’agit de vocabulaire assez courant.
J’évalue mon niveau au mois de septembre à 6/20, aujourd’hui je me mettrais 14/20. Ça n’aurait pas été possible juste avec les cours d’anglais, nous avons mis notre cerveau en mode anglais depuis plusieurs mois. Avec Simon, on ne se parle qu’en anglais au quotidien. Des progrès restent à faire, c’est certain, j’appréhende l’accent de mon beau frère, qui parle australien la bouche à peine ouverte. Mais il n’y a pas meilleure école pour commencer !
Simon : De mon côté je me mets beaucoup moins la pression que Joséphine car dans mon métier si je sais me faire comprendre, c’est le principal. À côté des démarches administratives, l’anglais c’est vraiment bidon pour moi 🙂
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Joséphine : Nous n’avons pas (encore ?) rencontré vraiment de difficultés. Les seules sont simplement parfois le manque d’informations. Il est super simple d’avoir des retours d’expérience de personnes parties en road trip pendant un ou deux ans, mais parties vraiment immigrer, à la recherche d’un sponsor, c’est assez rare. Nos difficultés, nous en avons fait nos forces : quand on ne comprenait rien à la loi concernant l’immigration, nous n’avons pas eu d’autre choix que lire les 40 pages de textes de loi en anglais. Je peux vous dire que mine de rien, on a appris du vocabulaire !
Simon : Étonnamment, je n’en ai pas vraiment rencontré jusque aujourd’hui, au contraire, j’ai même été agréablement surpris, si ce n’est choqué quand, alors que j’avais envoyé mon premier email à une compagnie australienne dans mon secteur pour simplement avoir quelques informations, celle-ci me répondit que si je cherchais un sponsor, ils seraient ravis de me recevoir dès que j’arriverais sur le pays afin de discuter d’un potentiel placement au sein de l’entreprise.
Quels conseils avez-vous à donner aux personnes qui ont envie de faire comme vous ?
Joséphine et Simon : D’oser. C’est tout bête comme conseil, mais si on n’ose pas dans la vie on la subit. Nous avons tout pour être heureux : un bon travail, nous sommes propriétaires d’une maison, nous gagnons bien notre vie, la vie rêvée avec nos deux chats 🙂 (qui nous rejoignent). Nous ne voulons pas nous retrouver à 60 ans à réaliser que comme nous en rêvions quand nous étions ado, nous ne sommes pas bilingues, nous ne sommes pas partis à l’autre bout du monde, nous sommes restés dans un univers et une société qui ne nous convient pas assez, nous sommes toujours ici, avec notre vie presque toute tracée. Nous ne voulons pas vivre dans le regret, c’est ce qui fait surtout que nous partons et quittons tout, même si ça fait peur, ça fait douter, on se prend la tête et on espère.
Le but est de tout recommencer à zéro et enfin vivre comme on l’entend dans un pays qui nous correspond mieux.
Nous devons tous retenir ce message fort : il faut oser !
Si nous n’osons pas, rien ne nous arrivera. Alors parfois prendre de petits ou de gros risques, sortir de sa zone de confort, aller vers l’inconnu, c’est peut être angoissant, mais au final, ça fait du bien et ça nous épanoui.
Si vous avez des envies, des rêves auxquels vous pensez, souvent, eh bien c’est le moment d’arrêter de penser, mais de vous lancer!
D’ici la fin de l’année, j’écrirai un article pour vous donner de leurs nouvelles ! En attendant, n’hésitez pas à suivre Joséphine & Simon sur leur compte Instagram : @josephinelouise__ et @simonhbrt .
Super article ! C’est le rêve et ça donne envie ! J’espère que tu nous partageras la suite de l’aventure et je leur souhaite bonne chance 😀
Merci beaucoup ^^ C’est clair que ça donne envie de partir avec eux !
Il y aura de leurs nouvelles sur le blog 😉
Au passage ton blog est très joli !
Bisettes !
C’est génial, ils ont beaucoup de courage et ça donne vraiment envie de partir 😉
Sinon ton blog est hyper joli !
Bisou :*
C’est clair que partir vivre définitivement à l’étranger, ça demande du courage ! On se glisserait bien dans leurs valises ^^ Mais au-delà de ça je trouve que ça booste et ça donne envie d’oser aussi !
Merci pour le compliment le tiens et très joli aussi ^^
Bisettes !